dimanche 10 avril 2011

Happy the man, and happy he alone who in all honesty can call today his own;
He who has life and strength enough to say 'Yesterday's dead & gone - I want to live today

-Neil Hannon, The booklovers-

samedi 9 avril 2011

fascinant hasard

Je me demande bien comment fonctionne le bouton "blog suivant"  dans la barre des menus. Ou comment pointer au hasard sur la toile des bloggeurs, des trains de pages liées les unes aux autres par un thème commun. Souvent défilent de proprettes familles américaines, des vies très pieuses, des catalogues d'ouvrage de dames, ou bien, quand on a de la chance, des chanteurs brésiliens ...ou des pêcheurs suédois, une catégorie dont je ne soupçonnais pas l'existence!

samedi 2 avril 2011

La justesse du mot

Que serait l'esprit sans le mot, sans la langue? L'idée fait son chemin depuis ma lecture du 1984 d'Orwell et de la novlangue : l'appauvrissement de la langue engendre l'appauvrissement des esprits, impossibilité de se révolter quand il n'existe pas de mot pour penser les idées subversives. Cette impossibilité de conception s'applique à n'importe quelle idée. 
La verbalisation en psychanalyse consiste en traduire en mots le conscient (ou l'inconscient, je ne sais pas grand chose du travail psychanalytique), bref, de donner une forme à la pensée. D'où l'importance de choisir le mot juste, afin partager le plus précisément possible ce qu'il y a dans notre tête. Toujours à chercher dans le dictionnaire pour m'assurer que les destinataires de mes courriers comprendront exactement ce que je veux leur dire (et encore, faire abstraction de toute interprétation personnelle est illusoire).

Même pour nous même, une idée se matérialise en paroles mentales, ou en images. Rares sont les personnes à être toutefois assez douées pour reproduire fidèlement  ses films mentaux. Pas d'idée sans mots? pas d'hommes sans mots? A quoi ressemble l'esprit de celui qui n'a pas de langage?